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Soulager naturellement les allergies saisonnières : les outils de la naturopathie

pissenlit

Dès le retour du printemps, les allergies saisonnières (ou respiratoires) nous empoisonnent la vie, et peuvent gâcher les plus belles journées d'été. Et nous sommes de plus en plus nombreux à en souffrir, au point que l'allergie est classée par l'OMS au 4e rang des maladies les plus répandues dans le monde. La naturopathie peut nous aider à soulager nos symptômes, en mettant en place une hygiène de vie adaptée et en s'appuyant sur quelques outils naturels, comme certaines plantes.

Pour rappel, les conseils donnés ne remplacent absolument pas l'avis de votre médecin. Consultez votre professionnel de santé en cas de doute.



Une bonne hygiène de vie en prévention


Comprendre les allergies respiratoires


Dans les très grandes lignes, en quelques mots, et dans une version simplifiée, il est important de comprendre comment fonctionne la réaction allergique. L'allergie est la résultante d'une réaction inadaptée du système immunitaire face à un allergène, substance que l'organisme reconnaît comme étrangère. On dit souvent que le système immunitaire sur-réagit.


L'allergie se découpe en deux phases : la sensibilisation, qui correspond à une première exposition à un allergène sans réaction du système immunitaire ; puis la révélation, lorsque l'allergène est présenté à nouveau à nos cellules du système immunitaire déclenchant une réaction allergique.


Lors d'une réaction allergique, le corps libère en nombre de l'histamine, molécule responsable de symptômes typiques de l'allergie : toux, larmoiements, éternuements, congestion nasale... La rhinite allergique ou rhume des foins est la réaction la plus connue, mais l'asthme peut aussi être une conséquence d'allergies. L'action principale des anti-histaminiques, prescrits en médecine allopathique contre les allergies, est de bloquer l'histamine et ainsi diminuer les symptômes.


Parmi les allergènes respiratoires les plus connus, on compte les pollens, les acariens, les moisissures (on n'y pense pas assez !), les poussières, les phanères d'animaux, et notamment leurs poils. Première réaction à adopter si on est allergique : éviter ces allergènes !



Le terrain avant tout : un travail de fond nécessaire


Travailler sur son terrain, sur son équilibre et son hygiène de vie, ne se fait pas du jour au lendemain. C'est un travail au long cours, indispensable à entreprendre quand on souffre d'allergies. Il nécessite de la patience, et probablement aussi l'accompagnement d'un professionnel qui saura vous guider dans l'assainissement de votre terrain. Je suis là pour vous accompagner si vous le souhaitez (>> prise de RDV).


Prendre soin de son microbiote intestinal


Avant toute chose, il faut savoir que notre microbiote intestinal, autrement appelé flore intestinale, soit 100 000 milliards de microorganismes vivant dans notre intestin, est le siège principal de notre système immunitaire. On peut donc comprendre que s'il est déséquilibré, notre système immunitaire le sera aussi. Notre microbiote intestinal se constitue de la naissance à nos 3 ans de vie, et varie d'un être humain à l'autre, en fonction, entre autres, du mode d'accouchement et de l'allaitement ou non de l'enfant. C'est notre capital de départ. Par la suite, une alimentation saine et variée et une bonne hygiène de vie en général vont permettre d'entretenir ce microbiote, nous protégeant ainsi de pathologies diverses. A l'inverse, une alimentation pauvre en fibres et ultra-transformée, un stress chronique, des prises d'antibiotiques à répétition vont déséquilibrer sa composition (on parlera alors de dysbiose) et affaiblir notre système immunitaire.


Prendre soin de son microbiote passe par une alimentation équilibrée et adaptée à chacun. Nous sommes tous différents et n'avons pas tous les mêmes besoins. Ce qui convient à l'un peut ne pas convenir à l'autre. Alors on personnalise son alimentation. On évite les aliments ultra-transformés, on réduit le sucre, on consomme des aliments riches en fibres tels que les légumes, les légumineuses, les fruits (attention : si vous souffrez de ballonnements, intégrez les fibres progressivement), des aliments riches en oméga-3 comme les poissons gras (sardines, maquereaux, harengs, anchois...), et on n'oublie pas de bien mastiquer et de gérer son stress ! On peut aussi, si c'est nécessaire, prendre des probiotiques pour enrichir notre microbiote.


En cas de perméabilité intestinale, soit une paroi de l'intestin poreuse, il conviendra de mettre en place les actions nécessaires pour renforcer cette barrière et limiter le passage des allergènes dans la circulation sanguine. Pour ce faire, je vous invite à vous faire accompagner.


Prendre soin de son foie


Notre foie, sursollicité dans nos vies modernes, peut montrer quelques signes de fatigue. Pour rappel, il est un émonctoire, un organe éboueur, qui filtre et élimine les toxines de l'organisme, et notamment l'histamine. Pour faire correctement ce travail, il a besoin de nutriments essentiels comme la vitamine C, le zinc, le magnésium...


Si vous souffrez chroniquement de constipation, de nausées, de diarrhées, de migraines, il est possible que votre foie soit fatigué. Il est important de lui donner un petit coup de pousse, en mettant en place une alimentation adaptée, voire une cure détox si vous ne présentez aucune contre-indication (voir mon article de blog sur la détox).


Pour chouchouter son foie, on peut par exemple inclure dans son alimentation des choux, mais aussi des fibres (encore elles !), des aliments amers pour la production de la bile, mais aussi des protéines, dont des œufs, des aliments riches en vitamine C, en vitamine E, en vitamines B, en zinc et en magnésium...


Certaines plantes vont pouvoir soutenir le foie dans ses actions : le chardon-marie, le desmodium, mais aussi le romarin, l'artichaut, le radis noir... Attention aux contre-indications ! Renseignez-vous systématiquement avant de prendre des plantes, elles sont loin d'être anodines.



Soulager naturellement les allergies saisonnières


Les bonnes habitudes à prendre


Si on souffre d'allergies respiratoires, il est nécessaire de prendre quelques dispositions dans notre quotidien pour limiter leur impact.


  • Éviter les allergènes. Il est difficile d'éviter les pollens, mais on peut par exemple se brosser les cheveux le soir avant d'aller se coucher, ou mieux, se les laver, se rincer le nez à l'eau de mer (ou sérum physiologique si vous préférez), éviter d'ouvrir les fenêtres pendant les pics de pollens... Aspirer et nettoyer son intérieur pour limiter tout contact avec les allergènes quels qu'ils soient. Laver son linge de lit régulièrement, aspirer le matelas, les rideaux ;


  • Aérer nos logements. Il faut savoir que nos airs intérieurs sont plus pollués que l'extérieur. Alors on aère de façon à renouveler l'air intérieur, au moins 10 minutes par jour, en dehors des pics de pollens. Cela évitera aussi tout développement de moisissures, notamment dans les pièces humides. On fait attention que nos systèmes d'aération soient propres et fonctionnels ;


  • En cas de crise allergique, il est préférable d'adopter une alimentation pauvre en histamine en limitant certains aliments comme les aliments fermentés, les poissons gras et fruits de mer, les épinards, la tomate, les aubergines, la charcuterie, mais aussi le chocolat, les agrumes, les fraises, les pêches, l'ananas, l'abricot, certaines épices comme la cannelle, le clou de girofle ou encore le curry, et bien évidemment, l'alcool. Et comme souvent quand il nous faut calmer une inflammation, on diminue drastiquement les produits laitiers, le sucre et le gluten.



Les outils naturels de la naturopathie


Si on souffre de rhinite allergique voire d'asthme malgré toutes les précautions prises, alors il existe des aides naturelles pour amoindrir nos symptômes. Je vous en présente quelques-unes.

Attention, je ne me répèterai jamais assez : il y a des contre-indications, naturel ne veut pas dire sans risque, renseignez-vous avant toute utilisation.


  • Des plantes :

    • Le plantain lancéolé : a des propriétés antihistaminiques, et est particulièrement utile quand la sphère ORL est touchée ;

    • L'ortie (feuilles) : inhibe la production d'histamine. L'ortie est une plante profondément reminéralisante ;

    • Le cassis : sous forme de bourgeons (gemmothérapie), est doublement intéressant grâce à ses actions anti-inflammatoire et antihistaminique ;


  • Des antioxydants :

    • La quercétine : flavonoïde qui nous intéresse ici pour sa capacité à inhiber la libération de l'histamine, elle agirait comme un antihistaminique ;

    • La vitamine C : prévient la sécrétion de l'histamine ; elle est aussi immunorégulatrice et anti-inflammatoire ;


  • Des essentiels :

    • Le magnésium : sous forme bisglycinate, citrate (en cas de constipation), glycérophosphate, ou malate, a des vertus antihistaminiques ;

    • Les oméga-3 : des acides gras essentiels, que notre corps ne sait pas fabriquer et que nous avons l'obligation d'apporter dans l'assiette. Si notre apport est insuffisant, alors il convient de se supplémenter (attention aux contre-indications !). Ils ont une action anti-inflammatoire ;

    • La vitamine D : immunorégulatrice, indispensable (attention, on ne se supplémente qu'en cas de carence réelle).


On peut aussi penser à d'autres plantes comme l'euphraise, le pissenlit, la bardane ou l'astragale, sous forme d'huile essentielle, on peut penser à l'estragon ou la tanaisie annuelle ; à des minéraux et oligo-éléments comme le zinc ou encore le combo cuivre-manganèse. Les œufs de caille sont également indiqués pour leurs vertus antiallergiques. S'il serait préférable de les prendre sous forme de compléments alimentaires pour une action efficace, on peut aussi simplement en intégrer quelques-uns dans notre alimentation quotidienne.

Je ne vous ai présenté ici que quelques solutions, mais elles sont nombreuses et surtout s'adaptent au terrain de chacun, d'où l'intérêt de vous faire accompagner pour mettre en place un protocole anti-allergies.


main gauche tenant un pissenlit

Insurmontables ces allergies saisonnières ? Absolument pas. Je suis une grande allergique depuis toujours. Quand la naturopathie est entrée dans ma vie, j'ai mis en place des protocoles efficaces me permettant de diminuer drastiquement mes symptômes. Si je souffre encore aujourd'hui de rhinite allergique et d'asthme sur les pics de pollens, croyez-moi, ces crises sont sans commune mesure avec ce que j'ai connu par le passé. Je peux vivre des printemps beaucoup plus sereins.

Encore et toujours, vous l'aurez compris, en naturopathie, ce qui compte, c'est le travail de terrain. On peut toujours trouver des astuces et remèdes naturels pour soulager ses symptômes, mais avant tout, il convient de mener une hygiène de vie équilibrée. Vous avez ici une base pour commencer le travail. Et si vous souhaitez vous faire accompagner, n'hésitez pas à me contacter.



A bientôt ! Marina

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